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RDC : Environs 12 journalistes menacés depuis le début de l’année 2020 (JED)

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Après avoir dénoncé les bévues commises par quelques officiers militaires au Nord-Kivu et leur implication dans la déstabilisation de la zone, Une journaliste et rédactrice en chef d’un média à Goma contrainte de se cacher après des menaces de mort. La journaliste vit cachée dans une maison, après avoir eu une fuite d’information des personnes interposées, que quelques officiers fardc planifiaient son élimination.

Plusieurs voies des journalistes et défenseurs de droit de l’homme haussent le ton et demandent l’implication du président de la République pour assurer la sécurité et la protection aux professionnels des médias dans l’exercice de leur métier.

Reporters sans frontières (RSF) se joint à son organisation partenaire Journaliste en danger (JED) pour dénoncer les menaces de mort visant une journaliste congolaise. RSF et JED demandent aux autorités de garantir sa sécurité ainsi que celle de l’ensemble des journalistes, qui n’ont bénéficié d’aucune réforme d’envergure pour améliorer leur environnement de travail depuis l’arrivée au pouvoir du président.

Rozenn Kalafulo vit cachée dans une maison depuis plusieurs jours. La rédactrice en chef de la radio communautaire indépendante Pole FM a été alertée par plusieurs personnes de menaces qui auraient été proférées à son encontre par des généraux des forces armées de République démocratique du Congo (FARDC). Des témoins lui ont confié avoir surpris une conversation au cours de laquelle des hauts gradés auraient menacé de s’en prendre à elle après qu’elle a interrogé le chef de l’Etat sur les activités commerciales de certains officiers de l’armée congolaise et sur leurs potentiels liens avec des groupes armés. La question avait été posée au président Félix Tshisekedi à l’occasion d’une conférence de presse à Goma le 8 octobre dernier.

Les autorités provinciales du Nord-Kivu ne doivent pas minimiser cette grave menace portée contre cette journaliste qui n’a fait que soulever un sujet d’intérêt public, estime Tshivis Tshivuadi, Secrétaire général de JED.  Une enquête sérieuse doit être menée sans attendre, pour retrouver et sanctionner le groupe de généraux qui complotent contre la journaliste. Toutes   les   autorités   compétentes concernées doivent prendre des   mesures  appropriées   de   protection   physique   pour   cette   journaliste   visée par   des menaces ouvertes, dans  cette  partie du pays en  proie à  l’insécurité armée depuis plusieurs années”. Propos fournis par la confrérie au Nord-Kivu.

“Ces menaces sont révélatrices des difficultés auxquelles sont encore confrontées les journalistes congolais dans leur travail quotidien, ajoute Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Malgré les discours encourageants du président élu il y a près de deux ans, aucune réforme d’envergure n’a été menée pour améliorer l’environnement de travail des journalistes. RSF et JED demandent la mise en place urgente d’un mécanisme d’alerte pour la sécurité et la protection des journalistes”.

Les exactions à l’encontre des journalistes continuent de se maintenir à un niveau élevé en RDC. Selon JED, au moins douze journalistes ont fait l’objet de menaces et d’intimidations depuis le début de l’année. Ces atteintes à la liberté de la presse sont encore très souvent le fait des autorités locales ou de membres des forces de sécurité elles-mêmes. En septembre, RSF avait documenté la vague de répression ayant touché des journalistes de la province du Sankuru. François Lendo, le directeur de la radio Radio Télé Losanganya avait été arbitrairement détenu pendant 11 jours après une plainte du gouverneur de la province.

Rappelons qu’il quelques semaine, un journaliste d’un média en ligne dans la ville de Bukavu, la province voisine du Nord-Kivu était à l’arrêt pour avoir écrit sur un dossier de violation grave des droits humains. PPI une organisation de promotion de la paix et de la Promotion des défenseurs des droits Humains avait organisé un atelier de 4 jours pour renforcer la capacité de chevaliers de la plume. Cette formation avait pour mission  capitale de fournir aux journalistes une connaissance nécessaire capable de l’aider à faire face aux éventuelles menaces extérieures. Mais aussi les amener à mener une lutte contre la dépénalisation du délit de presse en militant pour que certaines dispositions du code pénal livre II ne soient pas appliquées à l’égard des journalistes.  La RDC occupe la 150e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse selon le rapport établit par RSF.

Patrick Babwine

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