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BUKAVU : L’exploitation des pierres, un homicide volontaire

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Dans les trois communes de la ville de Bukavu en province du Sud-Kivu, certains habitants exploitent et commercialisent des pierres pour gagner de l’argent et d’autres pour construire leurs maisons. Cette exploitation des carrières pirates observées même à des sites jugés impropre, se fait au vu et au su des autorités urbaines, au risque de dégrader l’environnement.

Presque chaque année, des catastrophes  meurtrières sont enregistrées en province, particulièrement dans la ville de Bukavu, suite à des glissements de terrains, des  inondations,… pendant la saison pluvieuse. L’autorité urbaine garde un silence coupable alors que le pire s’annonce. Aucune mesure préventive n’est envisagée pour pallier ce problème…

En commune de Bagira par exemple, il s’observe des carrières pirates le long de la route vers brasserie, kalengera, Bwindi. A kadutu, vers industrielle, mais aussi sur la Route Nationale numéro 2 vers lycée Wima et en commune d’Ibanda, vers Gyamba, pour ne citer que cela.

Des hommes, femmes et groupes des mineurs creusent le sol, voir dans des endroits collines, laissant d’innombrable trous au vu et au su des autorités. Ces milieux défigurés et massacrés présentent une véritable catastrophe pour le sol. Plus d’un environnementaliste estiment que le gouvernement provincial du Sud-Kivu et ses administrés devraient arrêter de traiter certaines catastrophes de « naturelles », car c’est voulu et créées par la population, soit par ignorance ou par méchanceté.

Josaphat Rubenga, initiateur du mouvement citoyen écologiste le casque vert, qualifie l’extraction de pierres dans la ville de Bukavu, d’homicide volontaire. Il appelle les autorités urbaines à prendre des mesures idoines.

« Bukavu, une ville avec un sol argileux, ça glisse vraiment et  au-delà de tout ça, on déboise. Alors si aujourd’hui les gens peuvent se permettre d’extraire de pierres à des endroits où on devrait plutôt fixer très sincèrement, c’est l’auto suicide, c’est une sorte d’homicide volontaire, » déclare Josaphat Rubenga Mwendambio.

Notre source estime que les pierres sont des minéraux comme tant d’autres. Pour lui, c’est inacceptable que chacun fasse ce qu’il veut tout simplement parce que c’est sa parcelle. Il précise que le sol et le sous-sol appartient à l’état et que l’autorité devrait penser avant tout à la vie de la population.

« La cassitérite c’est de la pierre et la pierre de construction c’est une pierre tout simplement, le sol et le sous-sol appartient à l’Etat, donc à partir du moment où tu revends des pierres, ou …non, ça ne va pas. Et que tout cela se passe sous la barbe des autorités, est-ce que là-bas il y a pas de chef de quartier ? » S’interroge-t-il.

D’aucuns voudraient que les autorités prennent le même courage avec lequel ils font payer les taxes pour imposer un système de vie plus ou moins vivable dans la ville de Bukavu.

Bernardin Matabaro

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