samedi, juin 21, 2025
Politique

RDC : L’aide de l’Union Européenne, un cheval de Troie ?

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L’arrivée d’une délégation de l’Union Européenne dans la ville de Goma province du nord Kivu n’est pas perçue de bon œil par certains congolais. Pour eux c’est un cheval de Troie qui cache les vraies intentions de l’UE. Pourquoi cette organisation ne s’implique pas pour mettre fin aux massacres de Beni ? », s’interrogent-ils.

« Savez-vous l’histoire de cheval de Troie ? Avec l’instabilité actuelle on vous fait avaler cette bêtise ? Ça sent la concrétisation de la balkanisation tant voulue par l’Occident.

D’abord faire dormir le peuple congolais par le dossier VK, puis Covid-19 comme mobile d’entrer libre sous forme d’aide humanitaire et la suite ? BENI a toujours eu besoin de cet amour de l’Union Européenne pour sa pacification mais sans geste.

L’homme prudent voit le mal de loin », interpelle un habitant de la ville de Bukavu.

Abordant dans la même logique, le cardinal Ambongo reconnait que l’UE a toujours été là pour le peuple congolais mais les gouvernants devraient prendre conscience de cette dépendance.

« Je suis particulièrement reconnaissant à l’Union européenne qui, en cette période difficile est venue nous rendre visite (…). Je pense que la grande responsabilité, c’est la responsabilité du Congo, du gouvernement et du peuple congolais. Nous ne pouvons pas rester des éternels assistés. On nous assiste aujourd’hui parce que nous sommes dans une situation critique, mais il faudrait bien que nous sortions de là pour qu’on ne continue pas à venir à notre aide », a-t-il dit dans des propos recueillis par nos confrères de actualite.cd.

Pour rappel, le commissaire européen chargé de la Gestion des crises et le ministre français des Affaires étrangères ont acheminé mardi de l’aide humanitaire à Goma au deuxième jour d’un « pont aérien » humanitaire en République démocratique du Congo.

« Nous avons aussi acheminé de nombreux travailleurs humanitaires », avait déclaré le commissaire Janez Lenarcic après l’étape de Kinshasa la veille. Et Yves Le Dria d’ajouter : « Quand une épidémie est mondiale, il faut se serrer les coudes. Nous venons à Goma pour montrer que ce n’est pas uniquement dans la capitale que cela se passe, ça se passe aussi dans l’Est de la RDC ».