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Sud-Kivu : Enseignement à distance, le gouverneur vit dans quel pays ?

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En cette période de coronavirus, des décisions sont prises par les autorités pour essayer de rendre vivables leurs entités. Au Sud-Kivu, plusieurs mesures ont été prises. La plus récente est celle de rendre les enseignements à distance aux élèves selon une affirmation du gouverneur du Sud-Kivu.

« Lancement de l’école à distance visant à dispenser des cours à travers les médias locaux ; radios, télés, bibliothèques numériques et Réseaux Sociaux. Ceci est la concrétisation de notre plan de réponse suite à l’état d’urgence sanitaire Covid19, afin de pérenniser les acquis et l’élan scolaire », confirme le gouverneur Théo Kasi sur son compte Twitter.

Une décision qui suscite des réactions dans l’opinion.

Nous vous proposons la réflexion d’Emanuel Ndimwiza, un membre du mouvement citoyen Lucha.

Certaines autorités congolaises manqueraient du travail en ce moment de COVID-19 finalement. Ce qui les amène à prendre de décisions intempestives, non adaptées aux réalités du moment. Cher Excellence Théo, Gouverneur de la Province du Sud-Kivu, cette de suivre les cours à distance serait motivée par quoi ? Ne voyez-vous pas que vous voulez violé les prescrits de la constitution, la loi fondamentale du pays. L’accès à l’éducation est garanti, mais vous voulez discriminer certains enfants congolais, en créant de barrières entre les enfants du Sud-Kivu.

Comment les élèves qui sont dans de fin fond, dans les zones sans courant, sans connexion internet, sans réseau ni radio/tv suivront les cours ? Il est inacceptable qu’une autorité image une action de gouvernance et la rendre publique.

Pas plus que le 15/04/2020, Monsieur Théo Ngwabidje Kasi et gouverneur de la Province du Sud-Kivu aurait écrit sur son compte Twitter:

 

Cette déclaration est discriminatoire et sans impact aux élèves et écoliers du Sud-Kivu. Son annulation est une urgence. Les sud-kivutiens sont-ils victimes de décisions intempestives et impopulaires ?

Vous êtes nombreux à nous reprocher de ne pas commenter les autorités sur les réseaux sociaux, mais de quelques agités du Sud-Kivu qui devraient susciter ma sympathie juste parce qu’ils sont du Sud-Kivu.

Premièrement, je tiens à dire que je participerai aux manifestations d’émotions ou pas pour dénoncer ce mal de sensation, déclenchent régulièrement sur les réseaux sociaux. Car cela met en danger l’éducation des fils et filles de la province du Sud-Kivu.

Deuxièmement, le COVID-19 nous a formaté à être une population tout en bas de l’échelle. Pour y parvenir, ils nous ont repoussés et confinés dans les ghettos de nos villes ou villages où il va nous laisser libres de nous enfoncer dans les pires trafics qu’ils répriment sévèrement dans l’autre monde.

Le gouvernement, après enquête, a donc demandé de fermer l’endroit concerné et d’isoler les personnes ayant eu des contacts étroits avec des cas confirmés.

Nous serons nombreux dans la rue, car la masse laborieuse est plus grande que les familles nanties qui pourront bénéficier de cet enseignement à distance.

Nous pensons que le programme éducationnel congolais est encore loin d’appliquer cet enseignement individualisé, et en ligne, c’est pourquoi les questions sont celles de savoir comment sera l’évaluation des élèves pour ce genre d’enseignement ?

Sinon un copier-coller des pays bien équipés risque d’être un désastre pour les pays sous équipés comme la RDC.

Nos dirigeants devront avoir la culture d’évaluer la faisabilité de toute action qu’ils voudront bien poser pour le bien-être de leurs dirigés.

En plus de cela, quelle garantie les répétiteurs ont-ils pour se sécuriser contre le covid-19. Actuellement notre gouvernement devrait nous définir les modalités de l’applicabilité de cette nouveauté qui selon certains acteurs det activistes de la société civile ne réussira pas. Pourquoi vouloir sauter les étapes ? Pour moi, les conseillers du mineduc ont à faire dans tout ça.  Quant aux répétiteurs, ils peuvent contaminer ou être contaminés. Dans un autre chapitre, notons que plusieurs étudiants voire même certains professeurs n’ont aucune notion en informatique.

C’est pourquoi nous avons commencé par dire que nous avons un leadership absent et incapable de prendre en charge les populations. C’est comme ça qu’on a souffert ailleurs en train de demander les bourses chez autrui pourtant, elles étaient même chez-nous (Kinshasa), aux mêmes conditions que les autres pays.

Ce programme tiendrait compte de l’organisation des examens et comment réussir ?

Tout sera-t-il donné gratuitement par exemple les modules de formation ainsi que le modem pour la connexion internet partout où sont les élèves ?

Pensez-vous qu’il existe un projet pour toute la population du Sud-Kivu ? ce qui fait planer plusieurs doutes…

Emmanuel Ndimwiza

 

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