RDC : Agression des journalistes à Kinshasa, PPI interpelle le président Tshisekedi
« Patient Ligodi, quoique bien identifié comme journaliste en plein exercice de son travail, a été brutalisé tel un vulgaire et traîné à même le sol par la police censée le protéger ». C’est par cette déclaration que l’organisation de défense des droits humains, Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) condamne fermement la brutalité et l’agression par la police des journalistes Patient Ligodi et Louange VANGU, pendant qu’ils couvraient la manifestation de la plate-forme politique Lamuka à Kinshasa, ce mercredi 15 septembre 2021.
Dans un communiqué de presse rendu publique le 15 septembre 2021 et signé par Maître Pascal Mupenda, Directeur des programmes de l’ONG PPI, cette structure se dit préoccupée par la montée en puissance, depuis un certain temps, des violations des droits humains en général et en particulier des droits des journalistes et défenseurs des droits humains en République Démocratique du Congo.
« PPI constate avec amertume que chaque jour qui passe, est désormais un jour soit d’atteinte aux droits d’un journaliste, soit d’un activiste des droits humains, malgré les multiples dénonciations et recommandations formulées par les organisations intervenant dans le secteur afin de voir les choses s’améliorer sur le terrain. Pour PPI, ces violations inquiètent d’avantage, surtout lorsqu’il se rappelle qu’il y a seulement trois ans passés, le régime en place combattait les mêmes actes des violations des droits humains qui deviennent petit à petit son mode de gestion », peut-on lire dans ce communiqué de presse.
PPI demande au Chef de l’Etat de réprimer sévèrement les policiers qui continuent à ternir l’image de la république, en s’attaquant aux journalistes et aux défenseurs des droits humains en général.
« Point n’est besoin de rappeler que le pouvoir n’est pas éternel, et il ne reste que deux ans avant la nouvelle compétition », conclut PPI.
Par Bernardin Matabaro