SUD-KIVU : AFEM dit non aux interpellations qui frisent une tentative de confiscation du discours démocratique
L’Association des Femmes des Médias AFEM, vient de tracer un bilan sombre de cas d’insécurité physique, morale et professionnelle des journalistes dans la province du Sud Kivu. Cette organisation dénonce et condamne le musèlement de la presse par les intimidations, menaces et poursuites à l’encontre des professionnels de médias.
Au cours d’un point de presse tenue ce mercredi 23 septembre 2020, en la salle de réunion AFEM, en commune d’Ibanda, ville de Bukavu, AFEM interpelle les journalistes sur le danger auquel fait face leur métier. Cette structure rappelle que la presse doit rester libre et doit travailler librement telle que garantie par la constitution.
Dans son allocution, Julienne Baseke, coordinatrice de l’Association de Femmes de Médias Sud-Kivu, dénonce, déplore et condamne la manière dont les services de sécurité et de renseignement procèdent pour interpeller les journalistes. Cette dernière proteste vivement contre cette violation des droits de journalistes.
« L’Association des femmes des médias, AFEM dénonce, déplore et condamne la manière dont ces interpellations se font ; par conséquent , AFEM crie à un scandale en matière des droits humains tels que garantit par la Constitution de la République.et fait observer une violation verticale des droits des journalistes, » déclare Julienne Baseke.

Notre source appelle les professionnels de médias au respect d’éthique et déontologie qui les régissent pour mener à bien leur métier. AFEM dit non aux interpellations qui visent simplement à empêcher les journalistes de faire leur travail et témoigner de ces événements historiques du pays.
« AFEM qui demande aux journalistes de continuer à faire leur travail avec professionnalisme en ayant à l’esprit le respect strict des lois, de bonnes mœurs, de l’ordre public et des droits d’autrui, attire l’attention de la communauté aussi bien provinciale, nationale qu’internationale que l’avenir de notre métier est sombre et cette brutale répression frise une tentative de confiscation du discours démocratique par les autorités. Elle doit cesser absolument !, » déclare AFEM.
Cette organisation demande aux autorités à tous les niveaux de protéger la liberté de la presse, gage de la démocratie.
Bernardin Matabaro