SUD-KIVU: 2 journalistes arrêtés à Baraka, PPI alerte
L’ONG de défense des droits humains Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), une
organisation des droits congolais à mandat régional œuvrant pour la promotion de la paix et la
protection des défenseurs des droits humains dénonce et condamne l’arrestation arbitraire et
détention illégale des journalistes Gilbert LUBENDA et André FAUCON, tous deux de la
radio communautaire Kivu émettant depuis la ville de Baraka, province du Sud-Kivu en
République Démocratique du Congo.
Selon les informations parvenues à PPI, ces deux journalistes ont été arrêtés la nuit du lundi 13 avril vers 20h00 à la maison de la radio par un groupe des policiers du district Fizi, alors qu’ils étaient en train d’assurer la diffusion des émissions de l’antenne soir.
Aussitôt arrêtés, ils ont été menottés et acheminés au cachot de l’Etat-Major de la police district de Fizi, où ils sont toujours en détention.
PPI exige la libération immédiate et sans condition d journalistes Gilbert et Faucon d la radio communautaire Kivu pic.twitter.com/ckYptMRg4h
— Me Mupenda PASCAL (@me_mupenda) April 14, 2020
Suivant l’audition sur procès-verbal (PV) intervenue dans la mi-journée du mardi 14 avril 2020, ils sont reprochés d’appartenir à la radio communautaire Kivu qui aurait diffusé une information selon laquelle un présumé voleur attrapé par la population et brulé vif la nuit du 12 au 13 avril à Baraka serait un policier.
Quant aux journalistes arrêtés, ils rejettent en bloc les faits à charge de leur radio, précisant que nulle part où la police est incriminée dans le reportage diffusé lors du journal. Joint à ce sujet (0810033125), le commandant de la police district de Fizi, le Colonel ZAIKO ne fait que rejeter tous les appels téléphoniques de PPI.
Au regard des mauvaises conditions dans lesquelles sont détenus illégalement ces journalistes, PPI demande au commissaire provincial de la police de s’impliquer personnellement afin que ces professionnels des médias soient libérés immédiatement et sans conditions, et que les auteurs de ces actes soient punis conformément à la loi.
Enfin, l’ONG Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) exige que les matériels et autres biens de la radio et de ces journalistes emportés par la police lors de cette irruption à la maison de la radio soient restitués.
Il s’agit de deux enregistreurs dont l’un de marque Sonny et l’autre Olympus ainsi qu’une somme importante d’argent.