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DDH et Journaliste

SUD-KIVU : A Walungu, le chef de groupement de Kaniola pointé du doigt dans le détournement, Balolebwami pierrot  rejette en bloc ces accusations.

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A Kaniola dans le territoire de Walungu en province du Sud-Kivu, un acteur de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile sous menace de mort pour avoir dénoncé le détournement d’un projet de construction de 200 maisons d’abris d’urgence qui devraient être construits dans des parcelles d’accueil. Casinga Maheshe dit Tupatupa vit en clandestinité et sans abri après que sa maison ait été démolie et le bureau de son organisation, la NDSCI vandalisé par des hommes du chef de groupement de Kaniola Balola Matambura Pierrot.

Contacté à titre de vérification, le président provincial de la NDSCI Nicolas Lubala confirme ces informations nous livrées par la victime Casinga. Tous ces propos ont été balayés par le chef de groupement de Kaniola qui par contre accuse l’immoralité de cet acteur de la société civile.

Tout part d’une dénonciation faite par Casinga à l’égard de l’organisation AIDS qui exécutait les travaux de construction de 200 maisons en faveur des déplacés de Ninja et quelques autochtones en situation de vulnérabilité.

‘’Nous sommes victimes de notre métier, le chef de groupement et les responsables de l’organisation AIDS qui réalisaient le projet de construction des abris d’urgence au profit des déplacés de Ninja et le peuple vulnérables de Kaniola ne l’ont pas fait comme prévus. La Ndsci en dénonçant dans une lettre de dénonciation adressé au HCR, je me suis fait attirer des ennuis au point qu’on a payé les brigands qui sont venus me tabasser, vandaliser notre bureau et voir même détôler ma maison d’habitation au motif que j’ai une dette,’’ fait s’avoir Casinga président de la NDSCI groupement de Kaniola.

Contacté, le chef de groupement de Kaniola Matambura Pierrot, nie toute implication dans l’attaque contre Tupatupa  et qualifie de machination, car frustré de n’avoir pas atteint sont but.

‘’ Tupatupa est un homme qui a beaucoup de dossiers judiciaires au sein du bureau du groupement. Un homme bourré de dettes, il nous attaque parce que nous n’avons pas cautionné ses bavures. Les maisons sont bel est bien existantes comment ce monsieur peut dire que l’argent a été détourné. Pourquoi c’est lui seul qui se plaint alors que les bénéficiaires ne disent rien, le HCR ne se plaint pas. Il est seulement aigris parce qu’il n’était pas éligible. Les maisons sont construites et seront octroyées officiellement aux bénéficiaires dans 14 villages différents,’’ renseigne Balolebwami Matamura Pierrot, chef de groupement kaniola.

Pour Nicolas Lubala, c’est de la pire moquerie à l’égard des déplacés car ils ne bénéficient pas des abris d’urgences. Notre source confirme qu’à l’issue des enquêtes menées, certaines maisons ont été vendues aux personnes nanties et cela au détriment des vrais bénéficiaires. Et d’autres bénéficiaires sont endettés pour avoir contracté des crédits pour se construire eux-mêmes leurs maisons et cela sur demande du comité d’éligibilité.

’Les déplacés n’ont pas bénéficié de ces maisons, certaines maisons existent mais elles ne sont pas remises aux vrais déplacés de Ninja. Nous avons vu certaines personnes qui travaillent au groupement qui ne sont ni des déplacés, ni des vulnérables de Kaniola, mais qui possèdent ces abris. Le procureur de Walungu est saisi et a convoqué le chef de groupement pour qu’il puisse s’expliquer. Voilà ce qui fait que notre collègue puisse subir des pressions et menaces. La NDSCI comme structure nationale qui parle au nom de la population dérange lorsqu’elle dénonce,’’ interpelle Nicola Lubala président provincial de la NDSCI.

Tout en condamnant les attaques dont leur collègue à été victime à Kaniola, Nicolas renseigne qu’il y a des procédures pour déguerpir quelqu’un, en saisissant la justice et non se rendre justice. La dette de Casinga ne devrait pas être à la base de la démolition de notre bureau et de sa maison sous prétexte qu’il devait à son bailleur le frais de loyer.

’Parallélisme de forme n’est révoqué que celui qui a nommé, le chef de groupement avec ses chefs du village demandent que le président de la société civile soit révoqué. Si c’étaient les organisations de développement on comprendrait cela passerait. Lorsqu’un chef de groupement désavoue un cadre de la société civile cela signifie que nous faisons quelque chose,’’ rassure Nicolas

Tout en recommandant à la justice de protéger leur collègue, cette structure citoyenne prévient le bailleur de bien faire le suivi du projet détourné par le comité d’éligibilité et l’AIDS. ‘’Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage, nous interpellons les défenseurs des droits humains de se liguer comme un seul homme. Aux députés et autorités de faire appliquer l’édit portant protection de DDH et de journalistes,’’ recommande la même source.

Patrick Babwine

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