Les Élections de 2023 en RDC : Un Impact Profond sur la Paix et la Sécurité (Léon Nsiku)
Les élections générales de décembre 2023 en République Démocratique du Congo (RDC) ont marqué un tournant dans l’histoire politique du pays. Cependant, elles ont également exacerbé les tensions existantes, soulevant des questions sur leur impact sur la paix et la sécurité. Les irrégularités électorales, les accords politiques antérieurs, et les violations des droits humains sous le régime de Félix Tshisekedi ont contribué à un climat d’instabilité.
Analyste indépendant, Léon Nsiku souligne que les élections de 2023 ont été entachées par des accusations de fraude et de dysfonctionnements majeurs. Il précise que les rapports des observateurs indépendants ont révélé que 27 % des bureaux de vote n’ont pas ouvert, et que 45 % des machines de vote ont mal fonctionné.
« De plus, des prolongations illégales du vote ont été signalées, certains bureaux restants ouverts jusqu’à une semaine après la date officielle. Ces anomalies ont alimenté la méfiance envers la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et renforcé les tensions politiques », dénonce-t-il.
Un accord politique qui compromet la paix et la sécurité
Nsiku rappelle qu’avant les élections de 2018, un accord politique controversé entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi a permis une transition pacifique du pouvoir. Cet accord, poursuit-il, souvent critiqué comme un pacte de partage du pouvoir, a maintenu une influence significative de Kabila sur les institutions clés, y compris la CENI.
« En 2023, les critiques ont souligné que cet héritage politique a contribué à la persistance des pratiques électorales opaques », regrette Nsiku.
Ainsi, des tensions post électorales ont éclaté dans plusieurs coins du pays, donnant place à des manifestations qui seront réprimées dans le sang.
Léon Nsiku dénonce la fermeture de l’espace civique en période électorale et revient sur l’augmentation des violations des droits humains sous le régime de Félix Tshisekedi, notamment avec la répression des activistes et de l’opposition.
Des rapports, insiste-t-il, indiquent que des manifestants pacifiques ont été arrêtés, et que des journalistes critiques ont été intimidés ou censurés. « Ces actions ont exacerbé les tensions sociales et politiques, compromettant davantage la stabilité du pays ».
Impact sur la Paix et la Sécurité
Quant à l’impact des élections « controversées » de 2023 sur la paix et la sécurité, Nsiku soutient qu’elles ont intensifié les divisions politiques et sociales, augmentant le risque de conflits.
Les contestations électorales ont conduit à des manifestations violentes, et la répression gouvernementale a aggravé le sentiment d’injustice parmi la population. Ces dynamiques menacent la paix fragile dans un pays déjà marqué par des décennies de conflit.
L’analyste fait des recommandations susceptibles d’emmener toutes les parties sur la voie d’un climat apaisé et d’une paix durable. Pour prévenir le conflit résultant des élections biaisées et d’un processus électorale dénoué des pratiques démocratiques de transparence, d’indépendance et de liberté de choix, il recommande au gouvernement de la RDC d’adopter la culture de publication des résultats par bureau de vote et mettre fin à la répression des activistes et garantir la liberté d’expression lors des élections futures.
Et que Les organisations de la société civile devront poursuivre avec la documentation systématique des violations des droits de l’homme avant, pendant et après les élections dans un contexte de coordination pour minimiser le risque de « fake news ». Elles devront également œuvrer pour la promotion d’un dialogue entre parti-prenantes pour réduire les tensions.
La communauté internationale quant à elle devra soutenir les réformes électorales pour garantir les élections libres et équitables tout en exerçant une pression diplomatique sur le régime de Kinshasa pour qu’il mette fin aux violations des droits de l’homme.
« Les élections de 2023 en RDC ont eu un impact profond sur la paix et la sécurité, exacerbant les tensions politiques et sociales. Pour garantir une stabilité durable, il est essentiel de résoudre les irrégularités électorales, de protéger les droits humains, et de promouvoir un dialogue inclusif », conclut-il.
Rédaction
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