mercredi, mars 26, 2025
Consolidation de la paix

Sud-Kivu : Des acteurs de la société civile adhèrent au mouvement rebelle AFC/M23

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Alors que l’AFC/M23 occupe la ville de Bukavu et plusieurs autres entités de la province du Sud-Kivu depuis un moment, les jeunes de mouvements citoyens et d’autres acteurs de la société civile s’affiche en soutient par des déclarations et apparitions aux cotés des nouvelles autorités de la province.

Dans un communiqué signé par Néné Bintu, présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, publié le 22 Février 2025, elle s’exprime avec regret après l’adhésion du Vice-Président de la société civile, Samy Takimbula, au mouvement AFC/M23. Cela se fait dans un meeting sur avenue de la poste, lorsque Samy Takimbula, fait une apparition publique aux côtés des membres du mouvement AFC/M23 à Bukavu ainsi que d’autres figures bien connues de la ville qui ont viré.

« La Société Civile du Sud-Kivu, fidèle à son combat depuis des décennies, elle est attachée aux principes démocratiques, Tout acteur social qui choisit la voie politico-militaire s’exclut de lui-même de la lutte citoyenne et ne doit en aucun cas engager le Bureau de Coordination de la Société Civile. » lâche Néné Bintu dans son communiqué

Avant l’apparition publique de Samy Takimbula, l’AFC/M23 a reçu en audience plusieurs acteurs de la société civile et membres de mouvements citoyens de la ville à l’hôtel New Riviera pour un entretien et une demande de soutien de la part des acteurs sociaux et leaders d’opinions de la ville.

Takimbula est-il le seul dans cette voie ?

Dans une déclaration de quatre paragraphes, d’une structure dénommée ‘mouvements citoyens forces vives du Sud-Kivu’ signée par 10 jeunes connus dans la ville comme acteurs sociaux, la déclaration aurait un  contenu apportant un soutien inavoué à l’AFC/M23 selon les analystes, les signataires félicitent le dissident Takimbula et l’Eglise catholique qui ont fait appelle au retrait de l’armée congolaise dans la ville de Bukavu pour préserver les vies humaines à la veille de la prise de Bukavu par les rebelles.

« Etant fils de province du Sud-Kivu, nous appelons les nouveaux dirigeants du mouvement AFC/M23, de donner priorité au développement, a l’unité et à la cohésion sociale. » ont déclaré ses acteurs de la société civile membre de la société civile dans un communiqué

Est-ce de la peur ou du soutien consentit ?

« Le contexte sécuritaire étant volatile encore en ville de Bukavu et au regard des menaces que certains membres du mouvement AFC/M23 proférées aux activistes des mouvements citoyens dans une vidéo lors de la prise de la ville de Goma, nous nous réservons de conclure qu’ils soutiennent le mouvement AFC/M23, mais la suite des évènements nous en dira plus » Nous confie un des acteurs de la société civile ayant fui la ville

Qu’en pense la société civile ?

Le bureau de la coordination de la société civile du Sud-Kivu étant une structure non-violente prônant la démocratie et le respect des droits humains, des valeurs qui sont piétinées par la guerre depuis des décennies, elle invite les acteurs de la société civile à la responsabilité et n’est pas tombé dans le piège de la rébellion,

« Nous appelons les acteurs à observer la situation actuelle avec plus de responsabilité et à se désolidarise de tout comportement faisant l’apologie d’une lutte armée pour des positionnements personnels ». Déclare la présidente de cette structure

La société civile s’est-elle pliée ?

A cette question, la société civile semble n’avoir pas baissé le bras, même pendant cette période ou la ville de Bukavu est prise par le mouvement AFC/M23, elle continue à dénoncer les abus sous le règne des rebelles, plutôt elle craint pour les acteurs sociaux qui vivent en clandestinité n’ayant eu moyen de quitter la ville avant qu’elle ne tombe aux mains de l’AFC/M23

« Nous condamnons les menaces qui pèsent sur les défenseures des droits humains et acteurs de la société civile dont nombreux ont choisi la clandestinité et nous appelons les organisations internationales et nationales à leur apporter assistance dans cette situation très difficile. »

Elle rappelle par ailleurs les belligérants à ne pas s’attaquer à ceux qui ont choisi de continuer à se battre sur terrain dans ces conditions particulières car l’avenir des droits humains dépend aussi de la sécurité de leurs défenseurs ; on peut lire dans sa déclaration

Aujourd’hui la guerre touche 4 territoires de la province du Sud-Kivu opposant les forces armées de la RDC aux cotées des Wazalendo contre le mouvement AFC/M23 soutenue par le Rwanda et au regard de la situation, la crise semble s’amplifier au point de vue humanitaire et sécuritaire dans la partie Est du pays pendant que les belligérants campent chacun sur sa position dans la résolution du conflit.

Hervé AMANI

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