La gratuité de l’enseignement demeure un sujet chimérique. Réunis en assemblée générale le 9 et 16 octobre 2021, les enseignants du groupement de Buzi dans le territoire de Kalehe demeurent en perpétuelle insatisfaction avec l’instauration de la gratuité dans le secteur éducatif. Ils l’ont fait savoir dans un mémorandum adressé au gouverneur de province du Sud-Kivu dans lequel ils font un constat amère de la détérioration totale de leurs conditions de vie et de leurs familles respectives.
Sans avancée significative, la gratuité de l’enseignement devient un blocage en République Démocratique du Congo. Situation qui met en péril le vécu quotidien de nombreux enseignants.
« De milliers d’enseignants restent impayés à l’école secondaire, maternelle et même primaire ou la gratuité est effective, les conditions de vie de l’enseignant se dégradent au jour le jour, les enfants des enseignants n’ont plus droit aux études secondaires et universitaires, les familles des enseignants n’ont plus droit aux soins médicaux et à un logement confortable. » peut-on lire dans leur mémorandum.
Profond est leur regret de constater que le gouvernement congolais ne veut pas s’investir dans l’amélioration de leur situation actuelle malgré la persistance de la grève.
« Au-delà des constats cités ci-haut, les enseignants de groupement de Buzi regrettent de constater que le gouvernement congolais excelle dans la culture de non-respect intentionnel des engagements et la non-implication de nos députés tant provinciaux que nationaux. »
Ces enseignants demandent au gouvernement congolais de prendre conscience de la situation des nouvelles unités et de passer à la suppression des zones salariales. Notons que ces mêmes enseignants se montrent prêts et disposés pour tout dialogue allant dans le sens de trouver solution à leur problème.
Par Hortense Zabona