RDC: 63 ans d’Indépendance : où en sommes-nous ?

Constantin Charhondagwa a passé toute sa vie dans l’engagement citoyen. Face aux injustices qui le révoltent, il est convaincu que le changement peut venir d’en bas, d’une nouvelle prise de conscience du peuple congolais, par l’engagement de chacun et la grâce de Dieu.

Un nouvel anniversaire de l’Indépendance approche. Quelles pensées suscite en vous cette circonstance ?

Le nouvel anniversaire de l’indépendance de mon pays, la R.D. Congo, suscite en moi des pensées de révolte. Révolte parce que les puissances de ce monde ne laissent pas les congolais s’organiser et se choisir un réel président de la République ; mais aussi révolte en voyant comment le peuple congolais s’est accommodé de cette situation.

Jusqu’aujourd’hui le pays est plongé dans la misère et l’injustice : pourquoi ?

Le pays est plongé dans la misère et l’injustice, car depuis l’indépendance, il est géré par des dirigeants mercenaires au service exclusif de leurs maîtres.

Pourtant le pays tient encore…

Le pays tient encore pour deux raisons : d’un côté, les puissances qui dérangent la RDCongo ne se sont pas encore mises d’accord pour le partage du gâteau ; de l’autre, la résilience du peuple congolais.

Vous avez passé toute votre vie dans l’engagement civil : pensez-vous que cela a valu la peine ?

Oui, j’ai passé toute ma vie dans l’engagement civil. Je suis convaincu que cela en valait la peine.

Où pouvais-je encore aller : dans cette politique congolaise de pacotille sans idéal ? Non !

Quel est votre actuel domaine d’engagement ?

Mon domaine d’engagement aujourd’hui, c’est toujours l’éducation conscientisante populaire.

Avec quel objectif ?

Voici mon objectif : une fois que la population devient consciente, elle dira non à être dirigée par des mercenaires. Moi, je suis déjà vieux : je sème seulement et Dieu fera croître.

Que veut le Seigneur du Congolais aujourd’hui ?

Je ne peux savoir ce que veut le Seigneur des Congolais. Seulement, ma prière est que Dieu donne à la RDCongo un président comme David et des juges comme Samuel.