Bukavu : La taxe RAM, fait des victimes
Le mode de paiement de la taxe du Registre des appareils Mobiles (RAM) énerve plus d’un citoyen congolais. Obligés de payer sur imposition des normes et sans tenir compte de la classe sociale, ni le nombre des réseaux utilisés, des voix se lèvent pour exiger soit sa suppression, soit sa réorganisation dans la manière de recouvrer.
Le recouvrement de cette taxe laisse à désirer, déclarent certains habitants de la ville de Bukavu. D’aucuns pensent que le gouvernement escroque sa propre population, car à en croire certains analystes, même l’autorité de tutelle serait incapable d’expliquer à ses administrés la contrepartie du paiement de cette taxe.
« Il y a des personnes qui utilisent plus deux cartes Sim des différentes maisons de télécommunications. Sans aviser ni tenir compte de la situation socio-économique de la population, aussitôt que vous avez une urgence, RAM s’impose. Nous sommes escroqués par notre propre gouvernement. Un ministre et un citoyen lambda ne peuvent pas payer de la même manière », s’indigne Claude Murhula, consommateur des services de la maison de télécommunication Orange.
Pour rappel, le frais mensuel automatique de la taxe RAM a été fixé à 7 dollars l’an. Payable en six échéances. Pour beaucoup des congolais, les autorités veulent maximiser les recettes, mais ne garantissent en rien la population.
Il sied de noter que, le registre des appareils mobiles (RAM) a été mis en place pour permettre à l’autorité de tutelle, le ministre des postes et télécommunication (ARPTC) de lutter contre les téléphones contrefaits et de protéger les données téléphoniques de la population Congolaise.
Par Carine Bintu
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